Thaïlande – Visite de Bangkok et des régions centre et nord-est
Bienvenue en Thaïlande
Après avoir passé 18 mois en Inde et au Népal, je continue donc mon voyage en visitant la Thaïlande. Je savais qu’en venant dans ce pays j’allais retrouver une vie à « l’occidentale », au moins à Bangkok, et faire un petit changement dans mon mode de vie, comparé à tout ce que j’ai vécu en Inde et au Népal. Mais, avec le recul, ça a été plutôt le grand écart…
En deux mots : la Thaïlande est une monarchie constitutionnelle depuis 1932, actuellement sous dictature militaire, qui a déjà connu 19 coups d’états. L’actuel roi Rama IX (Bhumibol Adulyadej) est sur le trône depuis 1946, il est très respecté et aimé par le peuple ; son portrait est affiché partout que ce soit dans la rue, les bâtiments publics, dans des bus et (le plus remarquable) sur les pièces et billets de banque. Bref, c’est comme en Inde avec Gandhi, impossible de dire que vous ne l’avez jamais vu.
- Le climat : tropical sec et humide, les températures vont de 15°C à plus de 40°C.
- Les religions : sur 67 millions d’habitants, le pays est à ~93,5 % bouddhiste (theravada), ~5 % islam, ~1 % chrétien et 0,5 % autre.
La vie en Thaïlande
Un pays de rêve… pour les étranger qui en ont marre de leur pays (je me demande pourquoi), sans sacrifier à leur confort et à leur mode de vie : le beau temps, les îles avec des eaux bleues, de grands centres commerciaux, de quoi faire la fête tous les jours (boites de nuit, bars…), des filles en bikini… ; le tout pour un coût de la vie 2 à 4 fois moins cher que dans les pays dits « occidentaux ». Et pour ceux qui se sentent un peu seul, il y a toujours la possibilité de trouver une petite amie thaïlandaise. Le rêve (du moins pour certains), non ? Ca c’est l’est et le sud de la Thaïlande.
Sinon, pour ceux qui ne sont pas allergiques à la religion, c’est l’occasion de découvrir le bouddhisme et de magnifiques temples, des sites archéologiques et des parcs naturels sans oublier de découvrir les tribus et la vie locale des habitants. Ca c’est le reste de la Thaïlande.
La Thaïlande, c’est :
- un pays propre et moderne : des routes bien entretenues, une pollution limitée (on arrive à avoir un ciel bleu sur les photos à Bangkok), des véhicules récents, les espaces publics et privés propres (y compris les toilettes), des centres commerciaux modernes, des bâtiments agréables à regarder (très peu de taudis)… ;
- des habitants souriants et respectueux : ici le sourire fait partie de la vie quotidienne, dire merci aussi. Lorsqu’un piéton traverse une rue, les véhiculent ralentissent où s’arrêtent pour vous laisser passer ;
- la gastronomie : la cuisine est excellente (que se soit dans un restaurant ou dans la rue), avec une variété de recettes plus importante qu’en Inde. Ce qui revient le plus souvent est le pad thai (des pâtes et des légumes), les grillades (poissons, poulets, bœufs…) et le riz à toutes les sauces. Par contre les portions servies sont pour moi trop petites, je suis obligé de prendre 2 plats pour me nourrir. Ceux qui en ont marre de la gastronomie thaïlandaise, peuvent toujours se rabattre sur les fast-food américains (cher et pas goûteux) ;
- le pays de la consommation : de grands centres commerciaux un peu partout dans les villes, des supérettes ouvertes 24h/24, sans compter les marchés, les restaurants en tous genres et les marchands sur le trottoir pour vous préparer de bons petits plats à déguster ;
- les temples bouddhistes (wat) : il y en a tous les coins de rues. En fait, il s’agit souvent d’un complexe qui contient un grand temple principal et autour, d’autres temples plus petits, des hôtelleries pour les invités et les moines qui vivent sur place et parfois une école. Les temples sont ouverts à tout le monde et l’entrée est gratuite. Les quelques temples très touristiques, font payer l’entrée uniquement aux étrangers (de 20 à 50 baths) ; mais comme je ne cautionne pas le business avec la religion, je n’ai donc pas visité ces temples. Le moine est sacré en Thaïlande ;
- les églises catholiques : si les chrétiens ne représentent que ~1 % de la population, il n’en demeure pas moins que les églises catholiques sont assez modernes, belles, très bien entretenues et climatisées pour certaines ! A proximité des églises se trouvent une école catholique et bien souvent une communauté religieuse ;
- les lieux touristiques : très bien entretenus, c’est reposant et tout est fait pour bien accueillir les visiteurs. Je trouve que les prix d’entrées sont un peu élevés, mais la prestation et la qualité de service sont là. Ca me change vraiment de l’Inde et de certains lieux qui sont mal entretenus (mais vous continuez à payer un ticket d’entrée) ;
- les transports en commun : pour aller presque n’importe où, les bus et les vans sont les rois de la route, les véhicules sont en général moderne et confortable. Quant au train, pour un pays qui compte autant d’habitants qu’en France (67 millions), c’est l’équivalent du réseau TER : les rames ne dépassent pas 7 voitures, la circulation se fait sur voie (croisement en gare) et les gares sont toutes petites. Il y a 3 classes avec différents services et confort ainsi que des couchettes pour la nuit. Je ne m’attendais vraiment pas à cela, mais au moins c’est très familial ;
- le coût de la vie : 2 à 4 fois moins cher que dans les pays où le niveau de vie est le plus élevé. En gros presque tous les étrangers sont heureux de consommer plus en dépensant moins. Me concernant, c’est le contraire : venant de l’Inde, le niveau de vie en Thaïlande est 2 fois plus élevé, je dépense donc 2 fois plus d’argent qu’avant… Pour ce qui est articles de sports et les matériels électroniques par ex., les prix sont quasiment les mêmes qu‘en France à produit identique (où va l’argent ?).
La Thaïlande c’est aussi… l’enfer pour ceux qui croupissent en prison dans des conditions inhumaines (certains décèdent pour non accès à des soins médicaux) et des trafics en tout genre.
Visite de la région centre (lundi 4 janvier – jeudi 14 janvier 2016)
Bangkok
Arrivé en avion à Bangkok depuis Kolkata, j’ai obtenu une exemption de visa me permettant de rester 30 jours dans le pays (prolongeable une fois d’un mois avec un visa payant). Ayant bien préparé mon arrivée dans la grande ville (merci Google Map), j’ai ainsi pu faire tous mes kilomètres en train, en bus et à pied pour me rendre à la guesthouse que j’avais repéré sans payer des fortunes en taxi ou en rickshaw.
Bangkok est une ville de ~6 millions d’habitants, très étendue, et se déplacer d’un endroit à un autre prend beaucoup du temps même véhiculé à cause de la circulation. Une des solutions sympathiques pour échapper à la circulation est de prendre les navettes fluviales qui permettent de desservir plusieurs lieux à visiter. Mais la vraie solution est clairement le vélo qui m’a permis de me rendre partout à mon rythme. En fait, la guesthouse met à la disposition de ses invités des vélos gratuitement (j’étais le seul à l’avoir remarqué) ; j’ai donc pu visiter tout ce que voulais en 3 jours sans débourser un bath et éviter de perdre mon temps dans la circulation.
Pour avoir fait des dizaines de kilomètres et traversé différents quartiers, je peux dire que Bangkok est une ville agréable : la voirie est top, c’est propre, il y a des espaces verts pour se reposer, de la végétation partout, des bâtiments modernes bien conçus ; des véhicules modernes qui ne crachent pas de fumée, les lieux publics top nickel, pas de dépotoir en ville… Les buildings, regroupés dans un même quartier, sont de tailles raisonnables (du même genre que la tour Montparnasse) et ne défigurent trop le paysage.
Le point noir pour ceux qui sont vélo : sur les larges routes (3×3 voies) qui traversent la ville, il y a systématiquement un terre plein central. Donc pour traverser la route, il faut souvent parcourir plusieurs centaines de mètres jusqu’au prochain carrefour et parfois revenir en arrière pour emprunter la rue voulue… Ou alors, emprunter les passerelles piétons en portant son vélo, rouler à contre sens ou encore emprunter les trottoirs. Très pénible.
Je suis resté une semaine à Bangkok.
Quelques lieux que j’ai visités
- Wat Rakhang Khositaram Woramahawiharn ;
- Wat Arunwajarararam : temple sacré que j’ai vu de l’extérieur (50 baths) ;
- Wat Kalayanmit Waramahavihan ;
- Assumption Catholic Cathedral ;
- Wat Yannawa : ici vous pouvez voir une statue de Bouddha en émeraude et c’est gratuit (dans une salle à côté du temple) ;
- Wat Sutthi Wararam ;
- Saint Joseph Catholic Church ;
- Wat Pariwat ;
- Bhoman Khunaram Temple ;
- Wat Chana Songkhram : temple sacré ;
- City Pillar Shrine ;
- Wat Suthat Thepwararam Ratchaworamahawiharn ;
- Wat Chakkawat Rachawat Woramahawiharn ;
- Wat U Phai Rat Bamrung ;
- Kalawar Catholic Church ;
- Wat Kaewjamfa ;
- Holy Reedemer Catholic Church ;
- Erawan Shrine : mini sanctuaire hindou au pied des centres commerciaux, à un carrefour à ciel ouvert, il y a la possibilité de payer des danseuses qui danseront et prieront pour vous ;
- Wat Bowonniwetwiharn Ratchaworawiharn : temple sacré ;
- Wat Indharavihan ;
- Saint Francis-Xavier Catholic Church ;
- Vimanmek Mansion : le plus grand palais du monde construit entièrement en tek (100 baths ou compris dans le ticket du Great Palace) ;
- Wat Sommanatwiharn Ratchaworawiharn ;
- Wat Sunthon Thammathan ;
- Anantha Samakhon Throne Hall : la luxurieuse salle du trône à ne pas manquer (20 baths ou compris dans le ticket du Great Palace) ;
- Wat Saket Ratchaworamahawiharn : temple sacré perché sur une colline qui offre une belle vue sur Bangkok. Toutefois, pour moi ce lieu est pourrit par l’argent : je n’ai jamais vu autant d’argent mis à la vue de tous. Les fidèles vont même jusqu’à agrafer les billets de banque sur un fil à linge lorsqu’ils vont prier sur le toit. Entrée de 20 baths que je n’ai pas payé après négociation.
Les lieux non visités
- The Great Palace & Wat Phrakaew (temple sacré) : le lieu le plus touristique de Thaïlande qui permet de visiter le palais qui ainsi que le temple où se trouve un Bouddha d’émeraude (les 2 lieux sont indissociables). Le grand palais a servi de résidence aux rois de Siam jusqu’en 1782 ; il sert maintenant pour les réceptions officielles. Le roi Rama IX réside au Dusit Palace. Prix 500 baths. Toutefois, le ticket comprend aussi la visite de Vimanmek Mansion, d’Anantha Samakhon Throne Hall et 2 autres lieux ;
- Wat Phra Chetuphon Vimolmangklararm Rajwara Mahaviharn (Wat Pho) : grande statue de Bouddha couchée (20 baths). J’ai essayé de négocier l’entrée gratuite, mais un des gardes n’a rien voulu savoir, il a fait une fixation sur le fait que je devais payer parce que je suis un étranger ;
- Jim Thompson House : (100 baths) ;
- Mr Kurrit’s House : (50 baths) ;
- Les nombreux musées.
Ko Kret
Ko Kret est une île qui se trouve à 20 km au nord de Bangkok, l’accès se fait en bateau (ligne orange) et bus (ligne 32) ou en bus (ligne 32 ou 166). C’est un coin tranquille et désertique du lundi au vendredi et noir de monde le samedi et le dimanche lorsque les marchés sont ouverts et que les Thaïlandais ne travaillent pas. C’est un endroit assez reposant, loin de la circulation, où l’on marche la plupart du temps sur des pontons car l’île est marécageuse. On arrive à trouver quelques vieilles habitations en bois du coin, mais malheureusement aussi beaucoup de construction moderne en béton… La spécialité de l’île est la poterie.
Ayutthaya
A 75 km au nord de Bangkok, Ayutthaya a été la deuxième ancienne capitale du pays de 1350 à 1767. La partie ancienne de la ville est située sur île, elle comprend d’anciens vestiges classés au patrimoine mondial de l’Unesco en 1991. C’est un vrai havre de paix, pour celui qui recherche de la verdure et de la tranquillité. Si la plupart des vestiges sont regroupés dans un même périmètre, il y en a d’autres qui sont qui éparpillés un peu partout. Pour tout voir sans faire des dizaines de kilomètres à pied (la ville est assez étendue), il y a l’option rickshaw ou bien le vélo.
Ce qui m’a surpris dans les vestiges, c’est qu’ils sont tous en briques rouge et en ciment : j’ai donc trouvé cela bien moins agréable à regarder que des constructions en pierre (la pierre est un matériau naturel, alors que la brique cuite ne l’est pas). De plus, la pierre peut-être sculptée alors que la brique ne le permet pas. Ce n’est donc pas ici que l’on peut trouver des jolis motifs de l’époque.
Pour ceux qui s’y arrêtent : il y a 7 lieux payants (no 7, 10, 11, 15, 16, 27 et 55) à 50 baths l’entrée (ou 220 baths le pass pour 6 entrées). Ceux qui veulent économiser de l’argent, visitez seulement le Wat Chaiwatthanaram (no 27) et le Wat Phra Si Samphet (no 10) et vous aurez une idée de ce que sont les autres vestiges payant !
Autre lieu à découvrir derrière la gare ferroviaire : le marché flottant. Il s’agit d’un point d’eau, où se trouvent des petites boutiques pour faire ses achats et se restaurer dans un cadre verdoyant.
Lop Buri
A 70 km au nord d’Ayutthaya, Lop Buri est une ancienne capitale khmère où l’on peut retrouver encore quelques vestiges khmers et visiter l’ancien palais du roi Narai dans le quartier historique. Lop Buri est aussi connu pour ses nombreux singes qui se promènent en liberté, attention donc au vol des affaires. A visiter si l’on a du temps à perdre.
Visite de la région nord-est (jeudi 14 janvier – vendredi 22 janvier 2016)
Nakhon Ratchasima (Khorat)
A 210 km au nord-est d’Ayutthaya, Nakhon Ratchasima est un nœud ferroviaire et routier très pratique pour visiter les alentours ; la ville en elle-même ne présente aucun intérêt.
Phimai
Situé à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Nakhon Ratchasima (terminal 2, le plus grand hall, quai 41, bus 1305, 50 baths), ce village abrite un des 3 sites archéologiques khmer de la Thaïlande : le Prasat Hin Phimai (avec Prasat Phnom Rung et Prasat Muang Tam). Il s’agit d’un ancien sanctuaire hindou qui remonte au moins au XIème siècle et qui se trouvait sur une route impériale menant au cœur de l’empire khmer (actuel Camdodge). La configuration du sanctuaire me rappelle ceux des temples du Tamil Nadu en Inde : plusieurs enceintes à traverser pour atteindre le temple en son centre. Les enceintes en pierre sont encore debout et le temple en pierre est au complet ; le tout dans un dans un espace vert très bien entretenu.
Les sites de Phimai et de Prasat Phnom Rung (voir ci-dessous) se ressemblent assez bien. Si vous visitez l’un, vous avez presque visité l’autre. Le site de Phimai est pratique pour ceux qui sont limité par le temps car il est facilement accessible en transport en commun.
Dan Kwian
Situé à une dizaine de kilomètres au sud-est de Nakhon Ratchasima (terminal 2, le plus grand hall, quai 5, bus 579, 25 baths), ce village est connu pour la fabrication de poterie en tout genre avec de l’argile récupéré sur les berges de la rivière Mun. Tous les artisans sont regroupés au même endroit et l’on peut regarder la façon dont ils travaillent (ne pas hésiter à entrer dans les boutiques). Quant aux objets fabriqués, il y en a pour tous les goûts et pour tous les budgets.
Pak Thong Chai
Situé à une trentaine de kilomètres au sud de Nakhon Ratchasima (terminal 1, quai 9, bus 1303, 30 baths), la spécialité reconnue de ce village est la fabrication et le tissage de la soie. Pour s’avoir où aller, j’ai demandé les informations à une boutique qui vend de la soie, qui m’a indiqué le lieu en me dessinant un plan des rues sur un bout de papier.
Là aussi, les artisans sont regroupés dans un quartier non loin du bus stand. En me promenant dans les petites rues désertiques, tout était très calme et je me suis demandé si j’étais au bon endroit. En fait, de la rue on ne voit rien, mais on entend le bruit des machines à tisser qui se cachent dans les maisons. Je n’ai pas toqué aux portes fermées, je suis juste entré dans une maison où les portes étaient ouvertes et j’ai pu voir les machines à tisser. En Inde, avec les Missionnaires de la charité à Kolkata, j’avais pu visiter une maison où les gens travaillent à la main avec des machines en bois. Ici, tout est mécanisé, je n’ai donc rien appris de plus. J’aurais aimé découvrir la production de la soie, mais je n’ai pas trouvé les lieux de production. Dommage.
Pour ceux qui souhaitent découvrir la vie locale, la Jim Thompson Farm propose 1 fois par an (en début d’année) aux visiteurs de venir visiter les lieux.
Prakhon Chai
Il n’y a rien à visiter dans ce village, il est pratique pour se poser si l’on veut visiter les 2 sites archéologiques à proximité. Pour se loger, une seule adresse : le Prakhon Chai Resort (écrit en thaï, tél. : 044 671 288) ; il est situé à 1,5 km du bus stand, sur la route 24 en direction de Prasat, en face de la station essence PT. Cet hôtel rose est génial : il y a des chambres pour tous les budgets (à partir de 250 baths), un service au top et le personnel qui ne parle pas anglais (sauf 2 personnes) est d’une grande gentillesse.
Bon à savoir : à la campagne, très peu de personnes parlent anglais (même sur les lieux touristiques) et quasiment tout est écrit en thaï. Comprendre et se faire comprendre est donc compliqué, mais avec le temps, on y arrive.
Prasat Phnom Rung
Ce site archéologique khmer est situé à une soixantaine de kilomètres au sud de Buriram et à 18 km de Prakhon Chai sur un ancien cratère endormi depuis plus de 900 000 ans ! C’est un ancien sanctuaire hindou de la secte des Pasupata de l’hindouisme sivaïte (qui croit en dieu Shiva), daté du X-XIème siècle. Les vestiges sont superbes, le temple en pierre au centre est complet et les enceintes en pierre ne se sont pas écroulées ; le tout dans lieu très bien entretenu. La configuration est donc la même que pour le site de Phimai, mais ce site est un peu plus grand. C’est un des 3 sites archéologiques khmer de la Thaïlande (avec Phimai et Prasat Muang Tam).
Le site se trouve en pleine campagne et n’est quasiment pas desservi par les transports en commun. Je dis quasiment, car j’ai vu des mini vans sur la route qui faisaient la liaison avec Prakhon Chai, mais tout le monde me disait non, seulement en taxi ou moto-taxi. Du coup, pour ne pas dépenser des fortunes, j’y suis allé… en vélo (prêté par le patron de l’hôtel). Sinon, il y a l’option auto stop ou bien de louer une moto. Le ticket d’entrée est de 100 baths ou de 150 baths avec l’entrée de Prasat Muang Tam (à utiliser le même jour).
Prasat Muang Tam
Troisième site archéologique Khmer de la Thaïlande, il est situé à 7 km de Prasat Muang Tam. Là aussi, pas de transport en commun pour y aller. Ayant visité Prasat Muang Tam auparavant en vélo, je n’avais pas le courage de faire 7 km de plus. Je n’ai pas donc visité ce lieu.
Fin de ma visite en Thaïlande
J’ai donc passé 19 jours (sur les 30 jours qui m’ont été accordé) pour découvrir un peu ce pays, en prenant mon temps et sans faire des kilomètres dans tous les sens car l’objectif était de me rapprocher du Cambodge. J’avais pensé initialement faire l’est du pays et aller sur les bords de mer, mais en apprenant l’existence des sites archéologiques au nord-est du pays (non loin du Cambodge), j’ai opté pour cette solution ; d’autant que cette région est peu fréquentée par les touristes.
Si j’ai raccourci volontairement mon séjour, c’est parce j’anticipe un peu la suite de mon voyage qui est de visiter de le Cambodge, le Vietnam, le Laos et de revenir au nord de la Thaïlande avant les moussons.
Traversée de la frontière
J’ai traversé la frontière à Chong Chom (côté Thaïlande) et O’Smach (côté Cambodge) pour aller à Siem Reap, sans trop de difficulté. Voici le mode d’emploi pour ceux qui voudraient passer par là :
- des personnes viendront vous voir et vous aider à passer la frontière. Soyez libre avec elles (vous ne leur devez rien, ne leur donnez pas d’argent) et surtout prenez votre temps. Attention il n’y a pas d’ATM à proximité des 2 côtés de la frontière, ayez suffisamment d’argent avec vous ;
- côté Thaïlande, des vans font le trajet depuis Surin au tarif local et vous déposent au poste frontière. Ensuite, allez sur le côté gauche de la route, présentez votre passeport et donnez la carte de départ pour avoir votre tampon de sortie et traversez la frontière ;
- coté Cambodge : aller au bâtiment à droite de la route, présenter votre passeport, donnez une photo d’identité, remplissez un formulaire et payez le prix du visa (30 $ USD ou 1300 baths pour un visa touriste). Ensuite, on vous donnera une carte d’arrivée et de départ à remplir au guichet d’à côté et vous garderez la carte de départ avec vous (service gratuit). Vérifiez que vous avez le tampon « used » sur le visa ;
- pour aller à Siem Reap (à 150 km et 2h30 de route), prenez le taxi (oubliez les bus) et ne payez pas plus de 45 $ USD pour le véhicule et non pas par personne. Sachez qu’à l’intérieur du pays, on arrive à faire 200 km en taxi pour 25 $ USD. Et c’est tout ! Oubliez tout le charabia pour justifier un prix plus élevé (route mauvaise, payer pour le retour du taxi…).
Bonjour, Je me permet de vous écrire car je trouve dommage de juger un pays sans en comprendre les fondements. Je dis ça concernant la remarque « ce lieu est pourrit par l’argent ». Les donations dans les temples en Thaïlande ne sont en rien un tabou et il est plus que courant d’y avoir des amas de billets affiché à la vue de tous (notamment sous la forme d’arbre à dons), et cela n’a rien à voir avec le fait que le lieu soit corrompus par l’argent… De plus, il est important de souligner qu’ici, les moines ne vivent que grâce… Read more »
Bonjour Romain, Un grand merci pour votre intérêt et vos remarques sur mon article. Quelques clés de compréhension : – Quasiment tous les lieux de cultes et les communautés cultuelles sont financés par des dons privés y compris les églises chrétienne en France (sauf en Alsace- Moselle). La différence notable entre les églises catholiques (et peut-être orthodoxe), est que les églises ne sont pas individualisés, mais font partie d’une communauté de paroisses rattachées à un évêché. Les dons récoltés sont réparties selon le système de péréquation (la paroisse la plus riche soutient la paroisse la plus pauvre), exactement selon le… Read more »
Bonjour, Quelques clarifications : – L’affirmation selon laquelle je cite « le gouvernement Thaïlandais alloue des budgets dans le financement de la construction des temples » est simplement fausse, ou à défaut devrais-je dire, inexact. Les temples ne reçoivent pas de soutien financier régulier du gouvernement, mais peuvent faire des demandes de budget auprès du gouvernement pour la restauration ou l’entretien des temples, des activités éducatives ou d’autres activités de «diffusion du bouddhisme». Et cela vaut surtout pour les temples importants. Sur les 40 000 temples en Thaïlande, je doute qu’une majorité en bénéficie. je vois que je suis limité à 700… Read more »
Voici la suite : – Pour essayer de la faire simple, l’un des enseignements de Bouddha est de faire des mérites. Cela peut se faire sous plusieurs formes mais la plus populaire, simplement parce que la plus « facile » et accessible est donner pour soutenir les religieux. Dans le bouddhisme, il est également important de soutenir les pauvres et les nécessiteux. Mais soutenir les moines et ceux censer poursuivre l’enseignement de Bouddha est considéré comme un acte très méritoire. La visibilité de cet argent ne fait que refléter la générosité de la communauté soutenant le temple en question. Que ce soit… Read more »
Voici la suite : – montrer qu’on est généreux est commun. Bouddh n’a jamais dis aux moines de « mendier ». Ce qu’il faut comprendre c’est que les temples en Thaïlande ont toujours eu un rôle central dans la société, devenant même un lieu pour se soigner, et une école pour les plus démunis. De ce fait, un temple est un lieu de vie qui évolue au centre d’un village et se développe au même titre que ce dernier mais n’a pas forcément eu vocation de rester des cahutes dans les bois si telle est votre vision de ce que devrait être… Read more »
L’origine des arbres à dons par exemple, remonte à l’époque où les moines bouddhistes de Thaïlande utilisaient des morceaux de tissu récupérés çà et là pour fabriquer leurs robes parce qu’ils ne pouvaient pas recevoir de robes directement des laïcs. Pour faciliter les choses aux moines qui vivaient dans la forêt, les gens de la campagne laissaient délibérément des bouts de tissus attaché aux arbres et aux buissons. Ces derniers étaient ensuite cousus ensemble et teint par les moines. Dans la Thaïlande moderne, les robes peuvent maintenant être données directement aux moines, mais cette symbolique de tissus aux arbres s’est… Read more »
Merci Romain, pour tout ces échanges précieux et nourrissants. Les lieux de cultes sont des lieux où il se passe des choses extraordinaires, où les habitant s’entre-aident autour de valeurs communes, c’est la force de la communauté. Les meilleurs moment dans les rencontres que j’ai eu au cours de mon long voyage, ont été principalement dans les sanctuaires et les lieux de cultes, c’est là où je me suis le plus nourrit.