Inde – Visite de l’Assam et du Meghalaya

Bienvenue dans le nord-est de l’Inde

Les états de l’Assam, Arunachal Pradesh, Meghalaya, Nagaland, Manipur, Mizoram et Tripura forment le nord-est de l’Inde, qui se situe au nord et à l’est du Bangladesh, au sud du Bhoutan et du Tibet et à l’ouest du Myanmar. C’est une région très peu touristique, où l’on trouve peu d’informations sur Internet et dans les guides touristiques. En fait, ce coin de l’Inde offre très peu de monuments à visiter, c’est plutôt pour admirer les paysages et pour découvrir la vie locale des tribus que l’on y va. Tout cela demande donc du temps, ce qui est incompatible avec un tour opérateur (tant mieux) et le guide touristique version papier ou numérique ne sert plus à grand-chose.

Lorsque l’on a un objectif précis, visiter un endroit est facile (ex. : un monument, un site) et l’on est à peu près sûr de trouver de quoi se loger. Lorsqu’il s’agit d’aller dans un endroit non touristique, sans but précis et seul, c’est nettement plus difficile car je ne me vois pas aller m’incruster dans un village que je ne connais pas.

Lorsque j’ai préparé ma visite du nord-est de l’Inde, j’ai épluché le Lonely Planet qui m’a permit d’avoir une vision d’ensemble des choses à visiter (essentiellement des parcs naturels et des paysages) et de faire des choix. Compte tenu des restrictions dans certains états, éviter de faire des kilomètres pour aller un voir par ex. un temple ou un parc naturel, je me suis limité à visiter l’Assam et un bout du Meghalaya. Le programme : Guwahati et Majuli Island (avec une grosse hésitation) dans l’Assam et Shillong dans le Meghalaya.

Autre particularité de cette partie de l’Inde est qu’il y a une présence des chrétiens assez importante dans les états du Meghalaya (>75%), du Nagaland (>70%), du Manipur (>30%) et du Mizoram (>70%). Par contre dans l’Assam, c’est autour de 2%.

Visite de l’Assam (Mercredi 21 octobre – lundi 2 novembre et vendredi 6 novembre – mercredi 11 novembre 2015)

L’Assam est la porte d’entrée du nord-est de l’Inde, qui fait frontière avec les 6 autres états ; c’est donc un point de passage obligé, qui permet de se déplacer facilement en bus et en train (qui n’existe pas dans les 6 autres états). C’est un état de plaine (traversée par la Brahmaputra River) où l’on cultive le riz et le thé, parsemé un peu partout de collines. Guwahati en est la capitale et c’est donc par là que j’ai commencé ma visite.

Le climat actuel (bien différent du reste de l’Inde) : il fait jour de 5h à 17h, avec du soleil de 6h à 16h. Pas de pluie, donc que du beau temps et il fait chaud.

Kamakhya

Guwahati

Guwahati est une grande agglomération assez étalée qui n’a vraiment aucun charme. Toutefois, cette ville est bien pratique car près de la station de train se trouvent 2 cloakrooms (vestiaire) qui m’a permit de laisser une partie de mes affaires pour voyager léger. J’ai pu aussi avoir les messes à la co-cathédrale St Joseph, rencontrer un peu la communauté catholique (qui détient une importante école gérée par les Salésiens de Don Bosco) et ainsi glaner des informations sur les choses à visiter dans et autour de la ville ainsi que dans l’Assam. Merci à Allan pour ses conseils, qui connaît bien l’Assam et les prêtres des diocèses de l’état !

Les lieux visités

  • Umananda Hindu Temple : il s’agit d’une minuscule île au milieu de la Brahmaputra River avec juste un temple hindou au milieu, dédié à Shiva. Le tour de l’île se fait en 10 minutes maximum et l’on y accède uniquement par bateau (embarcadère à côté de la High Court). Un vrai havre de paix ;
  • Navagraha Hindu Temple : temple hindou perché sur une colline qui n’a rien d’exceptionnel. La vue de la colline est très limitée à cause de la végétation. A ne visiter que si vous avez du temps à perdre ;
  • St Joseph Catholic Co-Cathedral  : située à proximité de station de train, elle est bien pratique pour prier. Par contre l’architecture extérieure de couleur rose est vraiment moche ;
  • Christ the Bearer of Good News Catholic Cathedral : située à 6 km au sud du centre ville, elle a été construite récemment. Remarquez le nom peu commun donné à une église catholique ;
  • Kamakhya Hindu Temple : situé à 8 km à l’ouest du centre ville sur une colline (avant le sommet), c’est un lieu de pèlerinage important pour les hindous qui affluent par centaines chaque jour. Si l’architecture du temple n’a pas grand intérêt, j’ai aimé ce lieu pour l’ambiance de prières qui y règne (j’aime beaucoup voir les gens prier et prier avec eux). Si vous allez au sommet de la colline à pied par la route, vous aurez à droit à une magnifique vue sur Guwahati (sur la route) pour finir au sommet sur un temple hindou sans aucun intérêt ;
  • Basistha Ashram : situé à 12 km au sud du centre ville (à la frontière avec le Meghalaya), c’est un endroit dédié à Shiva, petit et assez connu par les hindous, qui se trouve au bord d’un ruisseau (où l’on peu se baigner). J’ai eu l’information en discutant avec un touriste indien en revenant de Shillong.

Hajo

Village situé à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Guwahati, où se trouve la Poa Mecca (qui signifie quart de mosquée), construite en 1657. C’est un lieu de pèlerinage important pour les musulmans, mais aussi pour les hindouistes et les bouddhistes (je ne sais pas pourquoi). La mosquée se trouve non pas dans le village (que je n’ai pas visité), mais à proximité perché sur une colline. Le lieu est petit, y arriver prend du temps (plus de 2 heures en transports en commun), mais cela m’a donné l’occasion de faire une belle ballade.

A l’entrée de la mosquée se trouve la tombe de Pir Giasuddin Auliya, un saint musulman qui a contribué à l’expansion de l’islam dans la région. D’habitude je ne suis jamais à l’aise lorsque je rentre dans une mosquée où il y a du monde, mais là les locaux sont ravis de vous rencontrer et j’ai pu participer à leurs prières.

Majuli Island

Majuli Island

Majuli (classée au patrimoine mondial par l’UNESCO) est située sur la Brahmaputra River, au nord de Johrat (à 400 km à l’est de Guwahati) ; c’est la 1ère île la plus large du monde sur une rivière. Pardon, la 2ème car malheureusement elle s’érode sérieusement à cause de la rivière et des moussons ; certains prédisent même sa disparition dans quelques années. Compte tenu de la distance, et par le fait que la visite de l’île soit limitée (que des villages), j’ai longuement hésité à y aller. Pour discerner la chose, j’en avais parlé avec Allan à la co-cathédrale de Guwahati qui m’avait dit qu’il y a un prêtre sur l’île qui y réside et qui serait heureux de m’accueillir, que cela m’a vraiment motivé : j’ai trouvé un objectif. Je suis donc parti pour une semaine.

Après une longue journée de transport en train, bus et bateau (embarcadère à Nimati Ghat), j’ai donc débarqué en soirée dans le village de Kamalabari (à 3 km du débarcadère) qui offre 1 ou 2 possibilités pour loger les visiteurs de passage (oui, l’île est un peu touristique).

Que faire sur l’île ? Et bien de louer la « road star » indienne : le vélo lourd, robuste et inusable, et se perdre dans les petites routes qui mènent aux différents villages (plusieurs dizaines). Les paysages sont tout simplement magnifiques, les maisons sont principalement en bambous et en tôles sur pilotis et les habitants heureux de vous dire bonjour, surtout les enfants. Sur l’île, il y a de l’eau partout, tout est verdoyant (c’est un marécage géant) et prendre des photos est un régal. Les habitants vivent de l’agriculture et cultivent principalement le riz.

Les satras

Les satras sont des centres institutionnels uniques et spéciaux qui enseignent la tradition Ekasarana (religion fondée au XVème siècle) et qui jouent un rôle culturel et historique dans la société. Ils existent uniquement dans la région ; certains sont situés sur l’île, la plupart sur terre aux alentours de l’île. Il s’agit d’un lieu où vivent des moines autour d’un temple rectangulaire situé au centre.

La visite des satras est ouverte à tous, les lieux sont bien entretenus mais personne pour vous accueillir ; j’ai donc visité les lieux sans en comprendre le sens. Les temples sont en béton et en tôle et moche architecturalement. En fait on ne voit que le hall de prière du temple, le sanctuaire où se trouvent les divinités est fermé par des portes ; j’ai compris cela en visitant celui de Bor Satra (le dernier que j’ai visité) et je ne sais pas si c’est ouvert au touriste de passage.

Les satras que j’ai visités aux alentours de Kamalabari :

  • Uttar Kamalabari : à 1,5 km au nord ;
  • Bor Satra à Garamur : situé à 5 km au nord. Au moment de ma visite, est arrivé un couple indien venu ici pour faire ses dévotions dans le temple ; j’ai donc pu entrer avec eux dans le sanctuaire du temple et mieux comprendre ce qu’est un satra ;
  • Auniati : situé à 5 km à l’ouest, c’est le plus grand de l’île ;
  • Chamaguri : situé à 12 km à l’est, c’est le seul endroit de l’île où sont fabriqués des masques en bambous et en papier, vendu dans le monde entier. J’ai donc été accueilli par ceux qui vivent là et pu visiter un mini musée. La fabrication d’un masque prend 2-3 jours, ils en fabriquent plusieurs centaines par an pour des prix allant de 300 roupies à plusieurs centaines de roupies. Si vous regardez les photos, il n’y a aucun masque d’un visage humain « ordinaire » et souriant, ils sont tous effrayants et/ou non humain.

Jengraimukh

Jengraimukh

Ma visite d’une journée autour de Kamalabari en vélo terminée, le lendemain je suis parti vers le nord de l’île à Jengraimukh (25 km au nord de Kamalabari) rencontrer le prêtre à l’improviste parce qu’Allan n’avait pas pu le joindre avant. J’avais récupéré l’adresse sur internet puis localisé le lieu sur Google Map. En fait, il vit au centre saint Paul, qui est le lieu de mission fondé par un prêtre en 1987 désireux d’évangéliser sur cette île.

Sur ce lieu vivent donc 2 prêtres, une communauté de 4 sœurs religieuses (Missionary Sisters of Mary Help of Christians) et 1000 écoliers qui viennent étudier à l’école catholique dont très peu sont catholiques. Pour les curieux, il y a 16 classes, soit une moyenne de 62,5 élèves par classe.

J’ai donc été accueilli par les prêtres et put être hébergé chez eux d’autant qu’il n’y a pas d’hôtel à Jengraimukh. J’ai ainsi découvert un peu la mission du centre où évangéliser ne pose pas de problème (contrairement au reste de l’Inde) : les écoliers prient tous ensemble le matin avec le curé (qui est aussi le directeur de l’école) avant les cours : prières et chants catholiques pour tous. Oui les hindous prient Jésus et Marie et ça ne pose pas de problèmes aux familles !

Initialement, je pensais rester 5 nuits sur place, mais il y a eu une sortie scolaire de 2 jours pour aller visiter d’anciens temples hindous à Sivasagar. J’ai donc saisi l’occasion pour y aller, d’autant que l’on m’avait déjà parlé de ce lieu auparavant. Au final, je ne suis resté que 2 nuits et une journée complète pour découvrir les environs à pied.

Au final, je n’ai vraiment pas regretté d’être allé à Majuli et d’avoir fait quelques centaines de kilomètres pour cela ; c’est vraiment un lieu reposant. Toutefois, pour bien en profiter, le mieux est d’être accompagné par quelqu’un qui connaît bien l’île et de prendre son temps.

Sivasagar

Sivasagar (Sibsagar)

Sivasagar, qui signifie « océan du seigneur Shiva », est situé à ~60 km à l’est de Johrat. Si la ville en elle-même est classique, elle possède quelques anciens temples hindous intéressants, situés à côté de plusieurs bassins artificiels. Si l’intérieur des temples est vraiment moche (que du béton non décoré), l’extérieur de couleur rougeâtre est magnifique avec une architecture que je n’ai jamais vue auparavant : les temples ont la forme d’un igloo (un dôme avec un tunnel pour entrer). J’ai essayé de savoir pourquoi les temples ont cette forme-là, mais personne n’a pu me répondre.

L’excursion organisée par l’école

60 écoliers ont donc profité de cette excursion pour découvrir un lieu qu’ils ne connaissaient pas.

Le programme initial : départ à 5h de Jengraimukh, petit déjeuner vers 10h sur la route, visite de 3 lieux, déjeuner vers 14h, visite de 2 autres lieux puis fin de la journée dans une école à quelques kilomètres pour dormir. Retour tranquille le lendemain.

Le programme effectif : si le départ et la traversée s’est passé sans problème, le bus qui nous a emmené à Sivasagar est arrivé avec une heure de retard. Le bus est tombé en panne de démarreur ; pour le démarrer il a fallut le pousser à la main et nous avons trainé sur la route. Petit déjeuner à 11h, visite éclair de 3 lieux, déjeuner à 16h. Dépose des affaires dans l’école catholique de Sivasagar (et non pas celle à quelques kilomètres), visite d’un autre lieu, diner vers 21h, visite d’un autre lieu et enfin retour vers 23h à l’école. Le lendemain, départ à 4h du matin pour les écoliers. Si le programme a été chamboulé, c’est parce qu’une grosse grève générale dans le district était organisé le lendemain et que la circulation des bus et des camions était interdite à partir de 5h…

Donc longue journée qui s’est fait dans la joie et la bonne humeur, comme si de rien n’était. C’est là que je perçois vraiment que la vie en Asie est vraiment très différente des pays occidentaux. Par contre, avec ces imprévus, je n’ai pas pu apprécier les lieux (trop rapide et en partie de nuit). Me concernant, je suis reparti directement en train à Guwahati pour la messe du dimanche et des défunts et partir ensuite pour Shillong.

Les lieux visités

  • Jaysagar Tank and Temple : temple et bassin situé à 5 km du centre ville (entrée est payante) ;
  • Talatal Ghar : ancien palais en ruine situé à 4,5 km du centre ville (entrée est payante) ;
  • Rang Ghar : Ancien pavillon royal des sports (entrée payante) ;
  • Shivadol, Vishnudol et Devidol Temples : situé dans le centre ville, ce sont clairement les plus intéressants (entrée gratuite) ;
  • Ahom Raja’s palace : ancien palais situé à Simaliguri à 13 km de Sivasagar (je pense que l’entrée est payante).

Entrée payante signifie 5 roupies pour les Indiens et 100 roupies pour les étrangers. Pour ceux qui ne veulent pas payer, vous pourrez admirer les monuments de l’extérieur.

Lieux non visité dans l’Assam

Il y a 2 lieux que plusieurs personnes m’ont parlé mais que je n’ai pas visité :

  • Agnigarh hindu Temple : le temple est situé dans la ville de Tezpur à 180 km à l’est de Guwahati au bord de la Brahmaputra River ;
  • Kaziranga National Park : ce parc est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Y vivent une importante population de rhinocéros, de tigres, d’éléphants (en autre)… Le parc est ouvert de novembre à avril. Il est situé à 225 km à l’est de Guwahati et à 90 km à l’ouest de Johrat.

 

Visite du Meghalaya (Lundi 2 novembre – vendredi 6 novembre 2015)

Changement de « pays », le Meghalaya ne ressemble en rien à l’Assam. C’est un état montagneux situé au nord du Bangladesh, fortement christianisé (actuellement autour de 75%). Les églises protestantes et catholiques (je n’ai pas vu d’église orthodoxe) remplacent donc les temples hindous et l’on en trouve partout, même en rase campagne sans compter les nombreux cimetières. La dernière fois que j’ai visité un état christianisé, c’était il y a un an dans le Kerala.

Le climat actuel : il fait jour de 5h à 17h, avec du soleil le matin et un ciel plutôt gris et pluvieux en milieu d’après-midi. Etant en altitude, les températures sont agréables en journée et fraiches en soirée. Donc, j’ai fais toutes mes visites et pris des photos avant que le ciel ne devienne gris et pluvieux.

Shillong

Shillong (1460m)

Ce qui m’a initialement motivé pour venir à Shillong (capitale du Meghalaya), est que j’ai vu sur internet des photos de l’imposante cathédrale catholique, de couleur bleu (mon objectif). Par la suite, j’avais appris qu’il y a une importante communauté catholique, ce qui m’a encore plus motivé ! Lorsque je suis arrivé un 2 novembre, le site de la cathédrale était fermé car tout le monde était au cimetière ce jour-là, ce qui fait que je n’ai pas pu demander si les prêtres pouvaient m’accueillir. Du coup, et aussi par commodité, je suis resté à l’hôtel dans le centre ville, sachant que je ne suis resté que 5 jours dans la ville. Je n’ai donc pas vraiment rencontré la communauté catholique.

L’arrivée sur Shillong (103 km au sud de Guwahati) se fait obligatoirement dans les embouteillages et atteindre le centre ville (Police Bazar) prend donc du temps, parfois beaucoup de temps. Et comme les choses sont bien faites, le bus stand est au centre ville, ce qui ne facilite pas la circulation des véhicules. Et pour compliquer un peu les choses, il y a beaucoup de rues en sens interdit, ce qui oblige aux véhicules de faire de grands détours (du genre 2 km au lieu de 500m). Bref, la première impression que l’on peut avoir, donne plutôt envie de fuir Shillong. Et pourtant…

Si l’on sort des quelques axes de circulation et que l’on se promène à pied, l’on découvre la vraie vie de la ville : des quartiers résidentiels avec de belles maisons colorées, et surtout le fait de se promener dans des rues avec très peu de circulation. Shillong est ville globalement bien entretenue et agréable visuellement. C’est aussi l’occasion de découvrir au détour des rues les églises catholiques et protestantes (principalement presbytériennes), petites et grandes, chacune ayant son style particulier (rien à voir avec les églises de France). Bref, j’ai bien apprécié cette ville.

Les lieux visités

  • Mary Help of Christians Cathedral : à 2 km au sud du centre ville, c’est une imposante cathédrale catholique de couleur bleue, située sur une esplanade en hauteur. Remarquez le nom peu commun donné à une église catholique ;
  • Ward lake : un magnifique lac entouré d’un jardin très bien entretenu ;
  • Lady Hydari Park : un jardin bien entretenu avec un mini zoo où vous pourrez rendre visite à des animaux en prison. Je n’ai jamais vues de ma vie des cages aussi petites pour des animaux qui ont besoin d’espace de liberté. Oui, mettre 2 ours de l’Himalaya dans 10m2 ne pose pas de problèmes pour les gérants du parc.

Le cimetière catholique

Je suis arrivé à Shillong un 2 novembre, jour où les catholiques font mémoire des défunts. Je suis donc allé au grand cimetière catholique prier avec les fidèles en milieu d’après-midi. Et là, j’ai été vraiment impressionné : c’était noir de monde, toutes les tombes sans exception ont été fleuries et des cierges allumés posés dessus (voir les photos sur Facebook et Google+). Pour bien honorer ce jour, tout au long de la journée, un programme a été mis en place dans le cimetière avec une messe, des temps de prières animés et des chants.

Pour mieux apprécier ce lieu, j’y suis revenu plus tard et découvrir combien les tombes étaient bien entretenues et surtout de couleur blanche (qui donne la vie et la joie, celle de la résurrection). Bref, rien à voir avec les cimetières de France qui sont souvent bien tristes avec ses couleurs grisâtre et noire… A quand la même chose en France ?

Don Bosco Centre for Indigenous Cultures

Plus communément appelé Don Bosco Museum, ce musée privé (ouvert en 2001) a été construit par les Salésiens de Don Bosco pour promouvoir les cultures indigènes du nord-est de l’Inde. Il est situé à 2,5 km au nord du centre ville. La visite du musée se fait sur 7 étages, les galeries vous présentent de magnifiques objets anciens des tribus locales, des personnages en costumes traditionnels, des photos, des maquettes mais aussi l’histoire des religions (il y a même une galerie qui raconte toute l’histoire du christianisme).

Ce qui différencie ce musée de tous les musées que j’ai pu voir en Inde, c’est qu’il parle de la vie des hommes en donnant des explications et pas seulement une simple étiquette avec 3 mots pour désigner une chose. Le top : le musée est très propre y compris les toilettes, ce qui est exceptionnel en Inde. Pour compléter la visite, il y a un petit magasin de ventes d’objets des tribus indigènes ainsi qu’un restaurant pour goûter aux différentes spécialités du nord-est de l’Inde.

Si l’on visite le nord-est de l’Inde, je recommande vivement de commencer par visiter ce musée, qui permettra ensuite de mieux comprendre et apprécier le nord-est de l’Inde. Ne pas le visiter serait une bien grande bêtise. Et le top du top : le prix actuel est de 100 roupies pour les Indiens et de 200 roupies pour les étrangers (+100 roupies pour prendre des photos), ce qui est faible à prestation égale avec les autres musées indiens. Prévoir au minimum 2 heures pour regarder et la journée si vous voulez lire toutes les explications !

J’ai tellement aimé ce musée, que je suis allé discuter et remercier le directeur (un prêtre), ravi de recevoir tous ceux qui viennent le voir ; faites-de même.

Sohra

Les environs de Sohra (Cherrapunjee)

C’est le lieu dont tous les indiens vous parlent si vous leur demandez les choses intéressantes à visiter dans le Meghalaya. Sohra est le nom officiel du village depuis l’indépendance de l’Inde, mais tout le monde continue de l’appeler par son ancien nom britannique : Cherrapunjee. C’est dit-on le village le plus pluvieux du monde.

Le village en lui-même n’a aucun intérêt, les quelques lieux à visiter sont situées à des kilomètres aux alentours. J’ai donc pris le forfait touristique proposé par l’office du tourisme de Shillong (en face du bus stand), qui permet de visiter 8 lieux dans la journée en bus. Outre les lieux visités (maximum 30 minutes maximum par lieu), c’est aussi l’occasion pour moi de découvrir les magnifiques paysages du Meghalaya.

Le climat : toute l’année le climat est variable. Lorsqu’il fait un peu chaud, il y a de la vapeur d’eau qui monte au ciel, empêchant d’avoir une vue sur le paysage. Lorsqu’il pleut, les circuits touristiques sont annulés.

La spécialité du coin : la cannelle (cinnamon en anglais), ou vous pourrez acheter des bâtons pour 10 roupies.

Les lieux visités

  • Mawkdok valley view point (1800m) : vue une vallée verdoyante ;
  • Eco park (1300m) : parc écologique désertique qui offre un beau point de vue sur les alentours (le meilleur moment est au printemps) ;
  • Mawsmai Nongthmmai Elaka Caved (1150m) : magnifique ancienne grotte tout en longueur où vivaient et se cachaient des moines durant des guerres ;
  • Noh Sngi thiang waterfalls : vue sur une chute d’eau ;
  • Khoh Ram Hah (820m) : c’est la raison pour laquelle les touristes débarquent en masse dans la région : avoir une magnifique vue de haut sur le Bangladesh. La partie montagneuse c’est l’Inde, la plaine c’est le Bangladesh ;
  • Thang Kha Rang Park (820m) : magnifique parc à côté de Khoh Ram Hah qui offre la meilleure vue sur le Bangladesh ;
  • Ramkrishna Mission Musuem : situé dans Sohra, ce musée hindou présente quelques objets des tribus du nod-est de l’Inde ;
  • Noh Ka Li Kai Waterfalls (1300m) : situé non loin du centre de Sohra, c’est ici que se trouve la 2ème plus grande chute d’eau de l’Inde. Vous pouvez acheter des bâtons de cannelle ici.

En conclusion

Après avoir visité le musée Don Bosco à Shillong, cela m’a vraiment donné envie de visiter d’avantage la région nord-est. J’ai passé 3 semaines dans l’Assam et le Meghalaya, mais il aurait fallu que je prenne beaucoup plus de temps. Disons que ce n’était qu’un petit aperçu, pour me donner envie d’y revenir un jour ?

Voir les photos de l’Assam et du Meghalaya.

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